Qui a encore éteint la lumière ?

Temps de lecture — 4 minutes. Comme la plupart d’entre nous, le noir m’a terrorisé pendant toute mon enfance. La fin de l’histoire que me racontaient mes parents chaque soir, marquait l’imminence de l’extinction des feux. Alors que mes yeux s’adaptaient graduellement à l’obscurité, des créatures impressionnantes, toutes plus effrayantes les unes que les autres apparaissaient. Ces monstres ne reculaient jamais devant une énième opportunité de me terroriser. De peur de devoir les affronter, je me réfugiais sous ma couette, alors devenue ma cachette sécrète et invisible de prédilection.  En grandissant, je me suis mis à chasser d’autres monstres, tout aussi effrayants, mais bien réels ceux-la. À la différence de ceux de mon enfance, eux, n’attendaient pas la pénombre pour venir me hanter. Pourtant, ils sont toujours parvenus à ne jamais révéler au grand jour leurs identités véritables.

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Les hommes sont (aussi) des êtres humains.

Temps de lecture — 4 minutes. Si je vous disais que des milliers d’hommes souffrent en silence, et ce, depuis des centaines d’années, d’un mal qui se transmet de générations en générations. Parfois sans même qu’ils n’en prennent eux-mêmes véritablement conscience. Ces souffrances conduisent à un mal être qui est le fruit du “déni de leur humanité”. Alors, quelle est l’origine de cette souffrance selon vous ? Je vous fais le pari que vous avez pensé à plusieurs pistes sauf à celle encore peu abordée publiquement qui mène a “l’expression des émotions”. La partie invisible de l’iceberg personnel de chacun, cette forteresse impénétrable dans laquelle beaucoup d’hommes se construisent et qui, en réalité, n’en est pas une. Jason Wilson dans son livre ‘Cry Like a Man’, parle de manière profonde de cette souffrance dont il a lui-même subis les foudres comme beaucoup d’autres hommes. Il parle “d’émotions incarcérées”.

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La pile des projets “commencés mais jamais terminés”.

Temps de lecture — 3 minutes. C’est toujours le même rituel. Je commence un projet porté par l’excitation des débuts, par la certitude de mener un projet diffèrent et révolutionnaire. Puis, avec le temps, cette flamme qui jaillissait et resplendissait s’amenuise chaque jour un peu plus devant les efforts, les obstacles et les difficultés. Une sorte d’ennui mortel s’installe, poussant inexorablement ce projet, un temps considéré “révolutionnaire”, sur la pile des “projets commencés, mais jamais terminés”. Ensuite, un nouveau projet plus ambitieux et plus excitant prend le pouvoir avant de connaitre une fin abrupte similaire à son prédécesseur.

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Échouer avec succès.

Temps de lecture — 2 minutes. Il y a quelques jours, je tombe sur une interview d’une jeune femme qui explique son parcours professionnel. Lorsqu’elle parle de sa scolarité, elle mentionne une personne qui semble avoir eu beaucoup d’influence sur ses choix : la conseillère d’orientation. Cette femme l’aurait convaincue de ne pas poursuivre ses rêves et de se diriger vers un parcours beaucoup plus classique.  Des histoires comme celles-ci, nous en avons certainement tous des dizaines à raconter. Avec le recul, les conseillers d’orientation semblent pourtant être les coupables idéaux pour endosser la responsabilité de nos échecs. Pire, ils deviennent malgré eux les responsables des échecs du système scolaire, de la société et des différents gouvernements successifs. Pourtant, dans cet article, je ne vais pas revenir sur le rôle de celles et ceux que l’on appelle désormais les “Psychologues de l’Éducation Nationale”.

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Les arbres, bien plus qu’une usine à oxygène.

Temps de lecture — 3 minutes. Vous souvenez vous des expériences de laborantins en herbe de votre enfance ? Un haricot délicatement disposé dans le coton humide d’un bocal, germe au fil des jours et se transforme en une plante majestueuse avec pour seule nourriture, l’eau dont on abreuve ses racines et la lumière naturelle.   C’est l’expérience excitante que je viens de revivre avec mon fils Younès, et qui vient me replonger dans de lointains souvenirs. Chaque matin, nous prenons quelques minutes pour observer les changements visibles qui se sont opérés dans la nuit avec attention. L’étonnement, la joie et l’admiration qui se lisent sur son visage, chaque jour, m’ont poussés à la réflexion.   Comment se déroule l’évolution intérieure d’une plante ou d’un arbre ? Au fil de mes recherches, je suis tombé sur des éléments fascinants. 

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Toutes ces petites choses.

Temps de lecture — 5 minutes. La fenêtre de mon bureau dispose d’un film teinté qui me permet de voir de l’intérieur sans être vu de l’extérieur. Elle donne sur une petite rue en sens unique par laquelle les voitures défilent toute la journée. Mais ce sont bien les piétons qui sont les plus intéressants à observer. Cette fenêtre sur le monde extérieur est une aubaine pour l’observateur que je suis. De cette fenêtre, j’observe parfois de longues minutes des personnes se garer, marcher, discuter, rire. Cela donne parfois lieu à des situations assez cocasses dont la dernière en date : un jeune collégien se saisit de la neige sur le sol, en fait une boule dans ses mains.

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C’est toujours la même rengaine.

Temps de lecture — < 1 minute. Deux fois par an, c’est la même rengaine. Une prise de sang est effectuée environ une semaine avant un scanner TAP (Toraco-Abdomino-Pelvien) pour contrôler si tout va bien depuis le dernier. Chaque fois, c’est dans l’attente insoutenable des résultats que les doutes s’installent dans ma tête sans avoir été invités.  L’ombre du retour de la maladie plane au-dessus de ma tête, tel un vautour qui attend que sa proie perde tous espoirs. Pourtant, j’ai passé le cap fatidique des deux ans de rémission. Est-ce que je m’inquiète pour rien ?  Dire que je ne pense plus du tout à la maladie serait mensonger de ma part. J’y pense de moins en moins, ou plutôt, j’essaie d’y penser au passé. Si mon corps porte toujours quelques stigmas des différentes opérations, c’est psychologiquement que certaines blessures tardent à cicatriser. Est-ce qu’elles cicatriseront un jour ? Il…

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Vous n’êtes pas impuissant face à la maladie.

Temps de lecture — 5 minutes.   À l’annonce d’une maladie grave comme le cancer, le patient passe par différentes phases. L’incompréhension, la peur, le sentiment d’injustice, la culpabilité, l’impuissance sont quelques-unes d’entre elles. De véritables montagnes russes émotionnelles, interminables et inarrêtables. Dans mon cas personnel, dompter l’impuissance semble être celle que j’ai voulu dompter au plus vite. J’ai cherché à être acteur de ma maladie et non plus un simple spectateur, impuissant donc. 

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Le confinement, une opportunité ?

Temps de lecture — 4 minutes. Certains de mes proches m’ont partagé leurs difficultés à vivre le confinement et les différentes restrictions de déplacements auxquelles nous faisons tous face. Vivants au rythme des annonces gouvernementales, ils sont ballotés d’un côté à l’autre d’un navire en perdition, prisonniers d’une tempête qui semble ne pas vouloir laisser place aux éclaircis. Au lieu de revenir sur les différents évènements de l’année passée – ou actuels – qui nous ont menés à la situation dans laquelle nous sommes, je voudrais parler de l’aspect psychologique du confinement. 

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Il n’y a pas de hasard, que des nécessités.

Temps de lecture — 4 minutes. Depuis mon adolescence, des inconnus m’interpellent et me racontent des détails personnels de leurs vies. Au premier contact, ils semblent se convaincre que je suis une oreille attentive. Et puis au fil de la discussion, ils se sentent à l’aise pour se confesser sur leurs plus grandes parts d’ombre jamais mise en lumière.     J’ai d’abord pris cela pour un  ‘jeu’. Les histoires que l’on me confie sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Après chaque nouvelle rencontre, il me tarde de

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