Pourquoi raconter mon histoire personnelle ? Après tout, il y a tellement de voix qui s’élèvent sur les sujets que j’aborde, ma voix n’en est qu’une de plus parmi tant d’autres. Mon histoire est certainement celle de milliers de personnes, qu’a-t-elle de si particulier pour être racontée ?
Ce sont les doutes auxquels je me suis confronté pendant des années durant ma vie de jeune adulte. Adolescent pourtant, j’écrivais déjà des histoires fictionnelles que je publiais en ligne.
Écrire sur son vécu, ses ressentis et les vraies choses de la vie est toutefois une autre paire de manche.
J’ai souvent utilisé l’humour pour détourner le regard de mes vulnérabilités les plus ancrées. C’est bien connu, nombreux sont ceux qui utilisent l’humour et souffrent du syndrome du clown triste.
Combien sommes-nous à nous cacher derrière ce masque ?
J’écris depuis que j’ai 11 ans. J’ai commencé dans un journal intime et puis dans des textes de rap qui – j’aime le rappeler – ne sortiront forte heureusement jamais de ma chambre. Je ne publie mes textes que depuis deux ans, dans l’espoir qu’ils puissent aider d’autres personnes à comprendre et embrasser leurs vulnérabilités. En embrassant les miennes j’ai ouvert un champ des possibles. Je suis un autre homme, qui accepte entièrement son identité avec toutes les facettes qui la compose. Parfois heureux, parfois triste. Parfois drôle, parfois mélancolique. Parfois sensible, parfois courageux. Toutes sans exception.
L’année du chamboulement.
L’image de l’homme fort, infaillible, qui n’a aucun droit de vaciller est un mensonge sans nom, à la lumière duquel nous continuons d’éduquer des milliers de jeunes garçons encore aujourd’hui. Jusqu’à quand ?
L’année de la naissance de mon fils c’est aussi l’année ou j’ai été diagnostiqué d’un cancer testiculaire. Symboliquement donc, l’année ou j’ai dû apprendre à assumer mon rôle de papa, j’ai dû faire face à mes propres vulnérabilités. L’année du chamboulement total, en d’autres termes.
L’écriture m’a permise de comprendre certains de mes maux, d’y faire face et de prendre ma part de responsabilité. Elle m’a aussi permise de comprendre l’étendu du travail que j’avais devant moi pour m’améliorer.
Une thérapie à la portée de tous. Mais à qui parler ?
Tabou pour certains, l’expression de ses ressentis, de ses émotions, de ses peurs les plus intimes est vécue comme une libération pour d’autres. Parler, c’est aussi et surtout s’écouter.
L’écriture est semblable à un oignon. La première couche est celle du masque que nous portons face aux autres. Plus on creuse et plus on fait face à ses vulnérabilités, ses peurs, ses traumatismes. C’est là que commence véritablement le travail introspectif véritable.
À ses proches — Contrairement à ce que l’on peut penser, il y a toujours une personne dans notre entourage prête à nous écouter, nous conseiller et nous orienter. Très souvent nous oublions que les personnes qui nous entourent sont aussi des personnes qui ont un vécu, une histoire. Ils ont eux aussi fait face a des obstacles.
À un(e) inconnu(e) — Il est parfois plus facile de parler avec une personne avec laquelle nous ne partageons aucuns liens. Je me souviens m’être livré sur mon à un mentor. C’est le site Immerman Angels qui m’a mis en relation avec cette personne. Je voulais avoir de la visibilité sur ce qui allait m’arriver, comprendre tout simplement. N’ayant aucun lien de parenté avec lui, je savais que je pouvais parler librement sans risquer de le bouleverser.
Si vous ne connaissez aucun inconnu, alors Morimoto se fera un plaisir de vous écouter…
À soi-même — Si l’on démystifie le fait de parler, d’écrire et de s’exprimer, on comprend rapidement qu’écrire peut se faire pour et par soi-même. C’est la thérapie par excellence la plus sous évaluée qu’il ne soit. Vous pouvez laisser libre cours à vos pensées dans des écrits qui ne seront pas publiés.
Soigner les maux par les mots est bien plus qu’un slogan marketing.
Pour continuer la discussion, je vous propose de lire l’email que j’ai envoyé via ma newsletter et qui s’intitule Le Bullet Journal. Aussi, rien ne vous empêche de vous mettre à écrire ce qui vous passe par la tête. Vous verrez, ce qu’on peut écrire est assez surprenant. Si vous continuez à le faire régulièrement, vous engranger des dizaines et des dizaines de pages sur votre chemin de pensée.
Quand vous lirez ces pages dans quelques mois, vous pourrez mieux apprécier le chemin que vous avez parcouru et pourquoi pas apprécier cet exercice pour l’intégrer a votre routine quotidienne.
Finalement, je ne suis pas un expert. Juste un gamin qui a été forcé de grandir par les épreuves de la vie, et qui transmets les choses qu’il pense avoir compris aux plus curieux d’entre vous.
En espérant que cela puisse vous être utile.
Wissame